Comment ne plus aimer quelqu’un en 5 étapes !

Votre relation vient de se terminer. Que la rupture provienne d’une décision mutuelle ou unilatérale, votre cœur est en miettes. Vous êtes rongé(e) par le doute : vous ressentez un tel chaos émotionnel que vous vous questionnez sur la réalité de vos sentiments.

Comment savoir si on aime plus ? Vos proches vous encouragent à passer à autre chose, mais comment tourner la page quand on n’aime plus ? Plus facile à dire qu’à faire.

Ne plus aimer quelqu’un, c’est faire le deuil d’un pan entier de sa vie, de la personne qui a partagé notre lit, nos peines et nos joies, c’est aussi faire le deuil de la personne que nous étions lorsqu’on aimait. Voyons les cinq étapes qui vous permettront de mieux vivre la séparation, car ne plus aimer quelqu’un, c’est aussi une forme de libération.

Vivre ses émotions

Une rupture est un bouleversement très intense, générant de nombreux états émotionnels. Ne plus aimer quelqu’un, ne plus être aimé(e) peut engendrer de la tristesse, de la colère, de la peur…

N’essayez surtout pas d’être stoïque, de faire bonne figure, d’enterrer vos émotions au plus profond de vous. Au contraire, laissez-les s’exprimer le plus librement possible.

Si vous avez besoin de pleurer pendant des heures en regardant des photos, alors pleurez en regardant des photos, aussi longtemps qu’il le faudra. Vous ressentez de la rage car vous ne comprenez pas pourquoi votre compagnon n’a pas fait plus d’effort, pourquoi la rupture est actée ? Allez hurler votre colère en forêt ou dans un espace inhabité, et si vous n’en avez pas la possibilité, criez dans un oreiller de toutes vos forces. Vous vous libérerez ainsi sans porter préjudice à votre entourage.

Il faut vous autoriser à exprimer vos émotions, car si vous les ignorez ou les réprimez, elles demeurent à l’intérieur de vous et grandissent insidieusement, comme un cancer. Il n’y a pas de libération possible si l’on nie ses émotions ou si l’on cherche à les faire taire.

Apprendre à démêler ses sentiments

Les histoires d’amour finissent mal nous dit la chanson. Une rupture amoureuse provoque un grand état de souffrance, une déstabilisation de tout notre être. Une histoire qui se termine, c’est devenir le théâtre d’émotions spectaculaires et de sentiments contradictoires : chagrin, colère, abattement, soulagement, honte…

Ces émotions et ces sentiments surviennent même lorsque nous sommes à l’origine de la séparation, au point qu’ils nous font questionner la justesse de notre décision.

C’est moi qui l’ai quitté, alors pourquoi je pense toujours à elle ? Comment savoir si on n’aime plus quelqu’un ?

Il faut apprendre à décrypter ce que l’on ressent. Si je ressens de la colère, est-ce parce que mon ex m’a maltraité(e) ou parce que je me suis maltraité(e) en restant dans une relation toxique ?

Si je souffre après la rupture, est-ce parce que j’aime encore mon ex ?

Ou peut-être suis-je déjà en train de dire adieu à une relation qui n’avait plus lieu d’être, que je pleure la personne que j’étais dans cette relation… Et je m’autorise ainsi la possibilité d’une renaissance à moi-même, la possibilité d’une nouvelle rencontre. N’hésitez pas à vous interroger sur la vraie nature de vos sentiments : en les questionnant, vous entamez la deuxième étape du processus de votre guérison amoureuse.

Amour ou dépendance affective ?

On confond souvent dépendance affective et attachement amoureux. Ce qui rend la rupture amoureuse si difficile, c’est qu’elle s’apparente généralement à un sevrage brutal. Avez-vous déjà arrêté de fumer ou entrepris le fameux mois sans alcool en janvier ?

Vous avez certainement été surpris de découvrir votre dépendance en éprouvant les symptômes du manque : panique à l’idée de boire votre café du matin sans l’habituelle cigarette, malaise quand vous ne pouvez pas boire votre bière le soir après le travail. Ces symptômes sont même parfois physiques : nausée, palpitations, sudation excessive…

Vous avez des habitudes régulières avec une substance qui vous procure du plaisir, et lorsque l’on vous enlève cette substance, le malaise physique et psychologique survient.

Il en va de même pour une relation amoureuse : vous vous êtes accoutumé(e)à une personne, vous avez construit ensemble des habitudes générant du plaisir et cette personne disparaît brutalement de votre vie. Le sentiment de manque est total. Mais dites-vous que ce manque est davantage le signe d’un sevrage affectif que d’un authentique sentiment amoureux.

Comme dans tous les sevrages, il suffit souvent de changer ses habitudes : vous alliez tous les vendredis soir au restaurant avec votre ex ? Désormais, vous allez au cinéma avec des amis. Vous alliez faire un jogging tous les dimanches matin ? Dorénavant, vous irez faire vos emplettes au marché de votre quartier.

Si les symptômes physiques du manque sont trop handicapants, si vous n’arrivez pas à sortir d’un état de tristesse et de noirceur par exemple, il existe des aides ponctuelles comme pour l’alcool et le tabac, aides que peut vous proposer votre médecin ou votre pharmacien.

Pour ne plus aimer quelqu’un, pour se libérer de sa dépendance affective, il faut mettre en place des stratégies concrètes et les appliquer au quotidien.

Tourner la page

La relation est terminée : vous avez exprimé vos émotions les plus intenses, vous avez analysé vos sentiments, vous avez changé vos habitudes pour bien cimenter votre sevrage affectif. Comment tourner la page ?

Comment passer à autre chose ?
La guerre est terminée, il est temps d’enterrer votre ex en rédigeant son avis de décès. Installez-vous à votre bureau, posez une feuille blanche devant vous, et commencez à répondre aux questions suivantes :

• Quel est mon pire souvenir de lui/elle ?
• Quels sont les défauts les plus intolérables de mon ex ?
• Quelles manies ou habitudes me dégoûtaient le plus chez lui/elle ?
• À quelles occasions ai-je envisagé de le quitter avant la rupture définitive ?

Une fois ce questionnaire réalisé, n’hésitez pas à relire vos réponses et à les compléter. Affichez cette feuille sur votre frigo, ou sur le miroir de votre salle de bains. Relisez-la jusqu’à ce qu’il vous semble lire la description d’un personnage de fiction, qui aurait agi au cours d’événements depuis longtemps passés. Il s’agit de l’avis de décès de votre relation, et bientôt, vous jetez la feuille à la poubelle, car son contenu vous laisse indifférent.

Vous êtes prêt(e) à passer à autre chose.

Vivre pour soi

Vous avez vécu par et pour un(e) autre pendant des semaines, des mois ou des années. Vous avez sans doute appris à parler à grands renforts de « on » ou de « nous ». Vivre à deux, c’est trop souvent s’oublier dans la relation, pour qu’elle fonctionne correctement, pour ne pas froisser l’autre, pour éviter les conflits et les sujets qui fâchent…

Vous voilà célibataire : il est plus que temps d’entamer une relation avec vous-même.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la clef du bonheur à deux réside dans votre capacité à être heureux seul(e).

Vouloir à tout prix être en couple dénote surtout la peur de se retrouver seul(e) face à soi-même : peu importe la personne avec laquelle vous entamez une relation, tant qu’elle vous fait disparaître dans l’entité « couple ». Cet état d’esprit vous conduira assurément à l’échec de votre vie amoureuse.

Vous méritez mieux ça! Pourquoi ne pas vous traiter comme vous traiteriez un premier rendez-vous ?

Achetez-vous de beaux vêtements, demandez-vous ce que vous avez envie de manger ce soir, imaginez une soirée idéale (un concert, un restaurant avec de vieux amis) et rendez-la possible. Vous n’avez pas besoin d’être deux pour vous faire plaisir, il faut vous considérer comme une personne qui mérite toute votre attention.

Apprendre le respect de soi conduit naturellement à l’estime de soi.

En cultivant votre jardin intérieur, vous allez simplement attirer des personnes aussi équilibrées et aussi intéressantes que vous.

Ne plus aimer quelqu’un, c’est apprendre à s’aimer soi-même.